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Centre régional de référence en matière de coronarographie (activité diagnostique du réseau coronaire), l’hôpital privé de Saint-Martin à Caen est l'un des plus gros centres français en volume d’intervention avec 30 à 40 procédures par jour toutes salles confondues. « L’ouverture d’une salle supplémentaire nous permet de répondre à la demande grandissante et de traiter correctement toutes les urgences », résume Emmanuel Brard, responsable du bloc coronarographie. Pas d’anesthésie générale, moins d’angoisse et de temps d’immobilisation en hôpital… Dans ce service, les patients bénéficient de tous les avantages des techniques ambulatoires.

L’angioplastie change la vie

La nouvelle salle abrite aujourd’hui une intervention en urgence sur un patient âgé de 84 ans déjà opéré la veille sur une artère coronaire mais qui continue à se plaindre de douleurs thoraciques et présente un risque avéré d’infarctus. Filmé en permanence par un appareil de radiologie qui tourne autour du cœur du patient pour prendre des clichés dans différents axes, l’examen le plus courant (la coronarographie) consiste à injecter un produit de contraste dans les artères coronaires. Les praticiens peuvent ainsi visualiser les sténoses (petits rétrécissements) qui empêchent le sang de circuler correctement. Selon la gravité de la situation, ils interviennent immédiatement à l'aide d'une technique de chirurgie non invasive (angioplastie) pratiquée sans anesthésie générale en moins de 30 mn (en moyenne) dans une des trois salles opératoires. En urgence, cette l'angioplastie sauve des vies. Pour les procédures plus courantes, elle redonne à la plupart des patients une espérance de vie quasiment normale.

TAVI : une alternative à la chirurgie

Dans la deuxième salle, une opération longue et délicate vient de débuter sur une dame âgée inopérable à cœur ouvert. Réalisé sous anesthésie locale selon le même principe que l'angioplastie, via une ouverture pratiquée dans l’artère fémorale, le TAVI (remplacement valvulaire aortique percutané) est une procédure hautement technique. Elle est employée dans les cas de Rétrécissement Aortique Calcifié (RAC)  pour remplacer (sans ouvrir le thorax) la valve aortique défaillante par une nouvelle valve cardiaque, une invention française fabriquée avec du tissu biologique de bovin ou de porcin cousu sur une armature métallique.

 

Chiffre clé

150 000 décès en France dus aux maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité chez les femmes et les personnes de plus de 65 ans.

 

Conseils aux patients

- A la moindre douleur thoracique, prévenir en urgence le SAMU.

- Observer scrupuleusement les traitements médicamenteux antiagrégant plaquettaire prescrits après les interventions pour éviter les risques de formation de caillots.