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Une première à l'HP Saint Martin, la pose du plus petit Pacemaker au monde !

le 22/07/2016

Les stimulateurs cardiaques ou pacemakers constituent le traitement le plus courant de la bradycardie, maladie caractérisée par un rythme cardiaque trop lent, ce qui peut se manifester par des vertiges, une fatigue, un essoufflement ou une perte de connaissance. Ils aident à rétablir le rythme normal du cœur et soulagent les symptômes en envoyant des impulsions électriques au cœur pour augmenter la fréquence cardiaque.

 

Dans un pacemaker classique, le boîtier, implanté sous la clavicule, contient une pile longue durée au lithium. Il repère les pulsations du cœur grâce à une ou deux sondes, l'une aboutissant à l'oreillette droite, l'autre au ventricule droit. Ces électrodes délivrent des impulsions électriques lorsque la fréquence cardiaque est insuffisante.

On implante des pacemakers depuis 1958. La taille des pacemakers a considérablement diminué au fil des années, mais il n’y a pas eu jusqu’à ce jour de rupture technologique.

Le pacemaker sans sonde Micra TPS mesure 8mm/24mm, soit un dixième de la taille d’un stimulateur cardiaque classique.

Avantage majeur pour les patients : la mise en place de ce pacemaker ne nécessite pas d’incision dans la poitrine, donc plus de cicatrice. Il est suffisamment petit pour être introduit dans le réseau veineux par la veine fémorale pour être implanté directement dans le cœur. La « capsule » se fixe solidement sur la paroi du ventricule droit au moyen de petites ancres et peut être repositionnée si nécessaire. Il est autonome et délivre les impulsions électriques qui régulent le rythme cardiaque. Sa longévité est similaire aux pacemakers classiques, 12 ans en moyenne.

 

 

L'efficacité et l'innocuité de ce pacemaker a été récemment publiée sur une étude portant sur 725 patients montrant un taux de complications liées au dispositif ou à la procédure à six mois de 4%, réduit de 51% par rapport aux patients implantés avec des stimulateurs classiques. Ces complications sont essentiellement liées à des hématomes, saignements au niveau fémoral ou épanchement autour du cœur. Cependant, les hospitalisations ont été réduites de 54% chez les patients ayant reçu Micra* et le taux de ré-intervention diminué de 87%. Le risque infectieux est lui aussi diminué.

Cette technologie sans sonde est probablement celle du futur. Malheureusement, elle ne s’adresse pour le moment qu’à 15 à 20% des patients nécessitant une stimulation cardiaque, et elle n’est actuellement pas remboursée.

 

Article rédigé par le Dr GOMES FERREIRA Sophie

Cardiologue - Rythmologie